Les enfants d'Elisabeth
Les enfants d'Elisabeth / Hélène Legrais / Presse de la Cité, 2007
Les enfants d'Elisabeth
Depuis quelque temps j'avais remarqué le panneau, sur la route de Thuir à Elne, juste avant le village, indiquant la "Maternité Suisse d'Elne". Et remarqué les titres d'Hélène Legrais, chez des amis puis à la Maison de la Presse, sur le quai, à Port Vendres. Mais je ne voyais pas le rapport.
Et puis il y a eu le challenge "Vivent les régions", dès lors il me fallait lire cet ouvrage, pas moyen de faire autrement. Comment ? Faire un tour à Port Vendres ? Et pourquoi ne pas le télécharger, soyons moderne.
Le lecteur du format epub est simple mais rapide, on peut fermer le portable et reprendre la lecture où on l'a laissée, c'est un peu moins pratique pour les notes mais le système est au point. Avec, par contre, un sérieux mal au crâne après une grande journée de lecture... Je m'égare, ce n'est pas le sujet.
Cette histoire est une histoire vraie, celle d'Elisabeth Eidenbenz, Suisse et fille de pasteur, qui à 24 ans part pour l'Espagne pour s'occuper des enfants perdus dans le tourbillon de la guerrecivile. On est en 1937. Deux ans plus tard, elle parvient à trouver des fonds pour monter un foyer d'accueil dans le région.
Le long du Douy à Collioure s'élève la maison où le poête Antonio Machado est venu mourir en février 39. Tout près, au cimetière, c'est un flot ininterrompu de visiteurs, et plus de 70 ans après, sa tombe est fleurie en permanence. D'autres ont survécu dans des conditions précaires. Dans le chaos de la "Retirada", nombreux sont les Républicains à être entassés dans des camps, à Argelès, Saint Cyprien ou ailleurs. Au printemps 39, Franco étant vainqueur, 500.000 personnes passent les Pyrénées. Parmi elles, des femmes enceintes. Pire, des femmes juives venant d'Allemagne ou d'Europe centrale, bien sûr encore plus exposées.
Commentaire :
C'est un hommage appuyé à un dévouement sans bornes. On apprend vers la fin que son oeuvre est toute la vie d'Elisabeth, et ses enfants sont ceux du refuge car elle n'en a pas eu.
C'est admirable, le courage et l'énergie d'Elisabeth et de ses compagnons est formidable. Il est intéressant aussi de voir la relation entre elle et de Teresa, entre amitié et estime réciproque. Teresa, encore vêtue de l'uniforme, hésite entre sa fierté de soldat (e) et sa sensibilité.
Est ce pour autant un roman ? On peut se le demander. Témoignage, histoire vraie, bons sentiments, mais on chercherait difficilement une inrigue ou le moindre suspense.
Alors, je fais le difficile, j'exagère ? Peut-être, mais ce n'est pas tout à fait ce que j'attendais. Donnez moi votre avis...