La femme en vert
La femme en vert / Arnladur Indridason / Points, Ed Métailié, Paris, 2006
Graförpogn, Edda Publishing, Reykjavik, 2001
L'auteur
Né en 1961, journaliste et critique de cinéma, il est auteur de romans policiers dans la filiation du Suédois Henning Mankell. "Explorateur des angles morts de l'humanité, Arnaldur Indradison toque doucement à la porte de nos consciences. La douleur est cuisante." (Le Magazine Littéraire)
La femme en vert
Dans un jardin sur les hauteurs de Reykjavik, un bébé machouille un objet étrange... Un os humain ! Enterré sur cette colline depuis un demi-siècle, le squelette mystérieux livre peu d'indices au commissaires Erlendur. L'enquête jusqu'à la famille qui vivait là pendant la Seconde Guerre Mondiale, mettant au jour les traces effacées par la neige, les cris étouffés sous la glace d'une Islande sombre et fantomatique...
Commentaire
Cet explorateur de nos "cauchemars dans notre placard", s'il n'est pas à conseiller aux âmes sensibles, a commis là un excellent traité fort bien documenté sur l'enfer au quotidien, la destruction d'une personne, à la fois sur le plan physique et mental. Ce roman va bien plus loin qu'un simple divertissement (!) et, sous couvert d'une enquête policière, est une introduction tout à fait honnête à l'étude de la violences domestique.
Pour les amateurs de polars nordiques, pour l'exotisme, les noms étranges, et la noirceur de l'âme humaine.
Le prénom de l'enquêteur est un clin d'oeil, puisqu'il signifie, paraît-il "l'étranger". Erlendur est lui aussi un quinqua à la santé précaire et se pose des tas de questions. Il est peut-être encore un peu plus proche du lecteur que Wallander, le héros de H Mankell, quant au reste, l'inspiration ne devrait pas manquer, les faits divers et la barbarie humaine donnant une idée de l'infini.
Une lecture plaisante, mais en connaissance de cause.