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17 novembre 2011

Le guide du voyageur galactique

Le guide du voyageur galactique / Douglas Adams / Folio SF, Ed Denoël, 1982

H2G2 (The HitchHiker Guide to the Galaxy), Douglas Adams, 1979

Traduction Jean Bonnefoy

 

H2G2 Douglas Adams

Né à Cambridge en 1952, Douglas Adams a exercé tous les métiers possibles avant de se tourner vers l'écriture pour la radio et la télévision, où il developpera son aptitude à manier l'absurde et le nonsense.

Il est essentiellement connu en France pour sa série du Guide du voyageur galactique, space opera loufoque et délirant dont est tiré le film H2G2.

Pour ses 42 ans, Douglas a eu un cadeau d'anniversaire particulier : il a pu jouer deux morceaux sur la scène du Earle's Court à Londres avec les Pink Floyd.

Une référence au texte, sans doute.

Il est décédé en 2001 en Californie. CLIC

Le point de vue de l'éditeur

Comment garder tout son flegme quand on apprend dans la même journée : que sa maison va être abattue dans la minute pour laisser place à une déviation d'autoroute ;

que la terre va être détruite d'ici deux minutes, se trouvant, coïncidence malenconreuse, sur le trajet d'une future voie express intergalactique ;

que son meilleur ami, certes délicieusement décalé, est en fait un astrostoppeur natif de Betelgeuse, et s'apprête à vous entraîner aux confins de la galaxie ?

Pas de panique ! 

Introduction

Tout là-bas, au fin fonds des tréfonds inexplorés et mal famés du bout de bras occidental de la galaxie, traîne un petit soleil jaunâtre et minable. En orbite autour de celui-ci, à environ 150 millions de kilomètres, se trouve une petite planète bleu - vert ...

Cette planète a - ou plutôt elle avait - un problème : la plupart de ses habitants étaient malheureux la plupart du temps.

Commentaire

Encore une manifestation de l'humour anglais, à travers un parcours complètement loufoque, truffé de clins d'oeil aux collègues humoristes (Terry Pratchett sans doute, Tex Avery aussi avec ses perspectives multiples) et de critiques réjouissantes de l'administration. Lorsqu'il se déchaîne sur les poètes, cela devient épouvantable.

Extrait :

Le vogon se mit à lire un fétide extrait d'une oeuvre de son cru :

O blas bougriot glabouilleux...

commença-t-il, et des spasmes ébranèrent le corps de Ford - c'était pire que tout ce qu'il avait pu craindre.

... Tes micturations me touchent

Comme des flatouillis slictueux

Sur une blotte mouche.

Pour conclure

Ce mariage improbable de la poésie et de la SF évoque une vieille nouvelle de Lewis Padgett, "Tout smouales étaient les borogroves", parue en 1964 chez "Marabout" dans le recueil "Les 20 meilleurs récits de SF", initialement publiée en 1943 dans Astounding Science-Fiction. Le titre lui même vient de loin, il s'agit d'un vers extrait d'un poème de Lewis Caroll, Jabberwocky. ICI

Le petit robot dépressif et paranoïaque Marvin rappelle aussi "Nono le petit robot" dans la série "Ulysse 31" qui fit découvrir une mythologie amusante aux les enfants.

Pour ne rien dire de la saga de "La Guerre des étoiles" avec ses robots pensants, ni bien sûr d'Isaac Asimov, autre athée célèbre et grand maître es - robots à travers ses multipes ouvrages, inventeur non des robots mais des fameuses Lois de la Robotiques acceptées par à peu près tous les auteurs, y compris les ingénieurs en robotique ...

Loufoque encore, la réponse absurde à la question métaphysique de l'homme, assaisonnée d'une pincée d'athéisme, et de passion pour les ordinateurs (surtout Apple) et le Rock.

On se demande comment tout cela a provoqué un tel succès, d'abord le feuilleton, puis le livre puis, après bien des années de persévérance, le film produit par Walt Disney, sorti en 2005, soit 4 ans après le décès de Douglas Adams. Peut-être une question de mode ?

Sa mort elle-même, lors d'une crise cardiaque dans une salle de gymnastique en Californie, a un côté humoristique involontaire que n'aurait pas désavoué le grand Winston Churchill, dont la recette de longévité était, dit-on : "Absolument pas de sport !"

Tout ceci, aussi bien le livre que le film, ne constitue pas un chef d'oeuvre mais fait passer un bon moment.

 

 

 

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Commentaires
P
Ha je ne connaissais pas cette nouvelle de Padgett, ça me tente bien.. et tu me donnes envie de revoir Ulysse 31, j' adorais ce dessin animé..<br /> Quand à la mort absurde, tiens je ne savais pas, mais ça me fait un peu penser à celle de Goscinny ;)
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