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11 août 2010

Brigitte Fontaine


Brigitte Fontaine

Artiste inclassable, rebelle, subversive.

Née à Morlaix dans le Finistère en 1939, fille d'instituteurs, elle montre très tôt des talents pour le théâtre (remarquée à 12 ans) et "monte" à Paris à 17 ans, BAC en poche, pour devenir comédienne. On la voit dans "La cantatrice chauve" de Ionesco, au Théâtre de la Huchette, puis elle se tourne vers la chanson en 63, sans renoncer à la comédie. Elle est ainsi en première partie de Juliette Gréco, et de Brassens, en 64 à Bobino. Parallèlement, elle monte avec Rufus et Jacques Higelin "Maman j'ai peur", qui obtient un beau succès pendant plus de deux saisons.

Ensuite paraissent deux albums Jazzy et Pop : "Douze chansons avant le déluge" avec Jacques Higelin en 65, et "Brigitte Fontaine est folle" en 68.

L'année suivante commence une longue collaboration avec Areski Belkacem, son fidèle compagnon depuis. Brigitte Fontaine a écrit en 68 un spectacle, "Comme à la Radio", ensemble de textes déclamés sur scène, qui vont ensuite recevoir un accompagnement et devenir un album.

Enregistré avec le Art Ensemble of Chicago et Areski, le 45 tours de la "Lettre à Monsieur le Chef de Gare de la Tour de Carol" est un des premiers disques Français à passer au Pop Club de José Arthur. L'année suivante, l'album "Comme à la radio" obtient le grand prix de l'académie Charles Cros.

Quelsques textes, là

Son activité ne ralentit pas mais les majors s'éloignent un peu et les années 80 sont dures. Difficile alors de publier un disque, elle n'est pas assez commerciale, elle dérange. Grâce à une fan japonaise assistante à RFI, c'est une maison japonaise qui décide, en 88, de graver son dernier album, "French Corazon" prêt depuis 85 mais dont personne ne voulait.

Malheureusement, la politique s'en mêle, et tout s'arrête: publier un disque aux sonorités arabisantes, en 90, avec la guerre du golfe, il ne faut pas rêver. Elle revient sur scène en 93 et continue à enregistrer (Kékéland, Rue St Louis en L'ile, Libido).

Elle se signale encore pour ses diverses prises de position, en faveur de l'avortement (à une époque où ce n'était pas très légal), les sans-papiers, et contre le Sida.

Comme à la radio / Brigitte Fontaine et Areski / Art Ensemble of Chicago / Saravah 1970

Comme___la_radioUn album tout à fait hors du commun, et en particulier le fameux titre "Lettre à Monsieur le chef de gare de la tour de Carol". Etrange, la diction de Brigitte Fontaine, comme une invocation, étranges les paroles, magnifiques les percussions d'Areski en accompagnement.

Elle récite des poèmes en prose sur une musique métissée, à la fois Berbère par les rythmes et les sonorités, et Free-Jazz d'inspiration.

La jeune maison d'édition Saravah est celle montée par Pierre Barouh, après le grand succès de "Un homme et une femme".

Voir le site de RFI  Voir aussi: Guts of Darkness

Quelques fortes paroles:

  • « Si vous pensez avoir trouvé la solution, eh bien, une bonne nuit de sommeil et il n'y paraît plus. » (Les églantines sont peut-être formidables)
  • « Oublie d'avoir raison et tu comprendras tout… » ("Patriarcat", dans Vous et nous)
  • « Si vous ne trouvez plus rien, cherchez autre chose. » (L'Europe)

2toursLes tours de Carol

Notre visite sur les lieux, plus exactement aux tours de Carol, s'apparente à une sorte de pélerinage, tout comme la pause restauration, dans une ancienne gare désaffectée, qui s'appelle maintenant "Burton's Restaurant".

Fort bien situé sur la route qui mène au "Pas de la Casa", l'accueil et le décor sont sympathiques, le contenu des assiettes roboratif, bref, située à un emplacement stratégique, c'est une halte qui s'impose!

Train_jaunePar contre le petit train jaune ne vient plus jusque là, il s'arrête, comme dans la chanson, à Latour de Carol. Ce sera pour une prochaine fois.

La visite aux portes de l'Andorre, par contre, n'avait rien de touristique: la route est belle, impressionnante, aérienne, le lieu a dû être sauvage mais ce qu'il est devenu et le genre de commerce qui s'y fait ne sont guère pittoresques !

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