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16 juin 2010

Tout en part, tout y revient

Tout en part, tout y revient              Pierre Ferin / Publibook

TEPTYRcompTout est dans la photo, ou presque! Que fait le crucifix au milieu de cette harmonie architecturale?

Le roman établit une passerelle entre un meurtre étrange perpétré à Toulouse à notre époque, et d'autres meurtres rituels peu avant 1492, à Cordoue. Le lieu symbolique d'où part et revient toute chose,  c'est la vieille mosquée de Cordoue, défigurée par l'érection en son centre d'une cathédrale, mais sauvée de la destruction, selon le voeu de Charles Quint.

De par ses origines Belges, l'auteur ne peut pas éviter de faire un parallèle avec certains problèmes actuels, la montée des extrémismes, l'apparition d'intolérances pas seulement religieuses ou même ethniques mais tout simplement linguistiques... l'actualité récente en est pleine, pas seulement Outre Quiévrain.

Ce débat, à peine effleuré, celui des rapports conflictuels avec nos voisins du sud, reste d'actualité. Comment ne pas y voir l'écho de discussions passionnées entre amis, dans le rude décor de la Côte Rocheuse, entre Argelès et Cerbère, ou de la mixité du couple de Pierre et Nassima?

Les arabo-andalous n'étaient certes pas des enfants de choeur, mais la reconquista se faisait dans la plus grande brutalité, pour éliminer ou convertir juifs et maures, les "mécréants" restant sur place étaient priés de prouver leur "bonne foi", la règle étant résumée par "nada mas": ils avaient le choix entre la fuite, la conversion ou la mort, rien de plus. Les mots doivent être pris ici au pied de la lettre, mécréant signifiant "qui pense mal", et bonne foi "vraie foi".

Pour certains, le début de la Renaissance coïncide avec la fin de la Reconquista, même si l'Andalousie était déjà au Moyen Age un lieu de contact et d'échanges important entre les deux civilisations, Chrétienne et Musulmane.

Fallait-il parler de ce livre? Certes il faudrait simplifier, j'ai mis du temps à apprivoiser les personnages, mais Il nous invite à réfléchir. Surtout, il faut un sacré culot pour faire le pas et se mettre à écrire, et j'aimerais le voir poursuivre.

Voilà pourquoi, sachant le temps qu'il faut pour porter une simple thèse, je crois qu'il faut soutenir Pierre et espérer que ce premier livre sera suivi de bien d'autres.


Encore de la musique, mais quelle musique!

Le Vatican, haut lieu de notre culture Chrétienne, recèle des trésors, c'est bien connu.

angeLe Miserere (Psaume 51) était chanté dans la Chapelle Sixtine lors des matines du mercredi et vendredi de la Semaine Sainte, uniquement en ce lieu et à cette occasion. Il était chanté à la fin de l'office des ténèbres, alors que les cierges qui éclairaient la Chapelle étaient progressivement éteints. Devant le Pape et les cardinaux agenouillés, les chanteurs de la Chapelle improvisaient de somptueux ornements sur le faux-bourdon. (merci à Wikipedia)

Le Vatican avait interdit de le reproduire ou de le diffuser afin d'en préserver le caractère unique. Le transcrire ou le jouer ailleurs qu'en ces lieux était puni d'excommunication. (idem)

La légende veut que le jeune Mozart, après l'avoir écouté une seule fois à 14 ans, l'ait transcrit le soir même de mémoire; il fut accusé de vol, car un tel exploit paraissait impossible.

L'année suivante, le pape levait l'interdit. Des copies commençaient à circuler.

Cette écoute n'est pas anodine, elle ne nous laisse pas indemne: il y a un avant et un après! ces voix sublimes crèvent le plafond, elles nous transpercent, mais il y a un prix terrible à cette pureté, car les ornements les plus aigus étaient, au XVIII ème siècle, réservés aux castrats.

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